L'Homme qui rétrécit (1957)

[neocobalt]

L'Homme qui rétrécit (1957)
Film américain de science-fiction, réalisé par Jack Arnold
Titre original : The Incredible Shrinking Man
Adaptation par l'auteur de son roman éponyme :
L'Homme qui rétrécit (1956), Richard Matheson

Le film a reçu le Prix Hugo en 1958.

Suite à son exposition accidentelle à deux phénomènes combinés, un insecticide dans un premier temps puis un nuage radioactif lors d'une excursion en bateau, Scott Carey se voit rétrécir, aminci tout d'abord, perdant du poids et quelques centimètres. Le diagnostic confirmé, il est confié aux meilleurs scientifiques qui mettent au point un remède et parviennent à contenir pendant un temps ce mal mystérieux qui affecte ses cellules ; il finit par se faire à sa condition de personne de petite taille. Mais ce n'est qu'un répit, jusqu'au jour où cela reprend, jusqu'au jour où il ne lui reste qu'une maison de poupées comme logis dans le salon de la maison. Des dangers d'un genre nouveau et inattendus menacent. Il ne s'agit plus pour l'homme qui rétrécit de vivre, mais de survivre...

Au-delà du drame, une aventure humaine fantastique où l'homme fait face à lui-même et à l'infini.
Où commence son humanité, où se termine-t-elle ? Où commencent l'infinitésimal et l'infini ? Et si cela ne faisait pas de différence ?

Un film très bien fait à mon goût, et dont la qualité des effets spéciaux est du niveau de ce qui se faisait encore dans les années 80. Le montage, la photographie et les trucages servent au mieux une histoire épique, haletante dans ses derniers moments, au scénario maîtrisé par l'auteur du roman original. Seul le spectateur assiste à ce drame, à cette aventure humaine qui n'appartient pourtant qu'à cet homme qui rétrécit, volontaire, déterminé à chaque fois qu'il surmonte une épreuve, acceptant un sort unique, menant avec courage et bravoure sa survie et sa condition. Ce qui pourrait donc être un drame empli de désespoir et d'abandon se gonfle au contraire d'espoir, de force et de courage, la certitude de continuer à être au coeur d'un inconnu infini.
Richard Matheson imprègne ainsi son histoire d'une posture intellectuelle et humaine positive.

Un film inoubliable d'anthologie. Que l'on doit à un auteur certes de premier plan.
Né en 1926, dans le New Jersey, aux Etats-Unis, Richard Matheson est l'auteur notamment de scénarios pour les séries de science-fiction La Quatrième Dimension et Star Trek ainsi que celui du film qui lança la carrière de Steven Spielberg, Duel (1971). De nouvelles et romans tout autant, dont Le Jeune Homme, la Mort et le Temps, adapté à l'écran sous le titre Quelque part dans le temps (Somewhere in Time), avec pour acteurs principaux Christopher Reeve et Jane Seymour, Au-delà de nos rêves, avec Robin Williams.
Une oeuvre variée et mémorable.

( Sources : Wikipédia )