Cher John, il est temps en effet de parler de Battlestar Galactica nouvelle version, non seulement série de qualité exceptionnelle (pas moins), mais surtout pour que chacun puisse s’organiser pour en suivre les épisodes sans tarder, car tout le monde n’a pas le budget pour investir dans le support DVD étranger avant la sortie nationale ni la chaîne Sci-Fi dans son bouquet TV.
Comme nous avons déjà commencé à en discuter dans les news (
http://www.cobaltodyssee.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=18 ), la série vaut vraiment le détour, et le mot ne convient pas d’ailleurs : il ne s’agit pas exactement d’un détour mais d’un cadeau à s’offrir à soi-même ; derrière cette série, une équipe de passionnés et de professionnels qui ont placé la barre très haute, et personnellement je me reconnais dans cet état d’esprit et l’exigence intellectuelle entourant le souffle de la série originale de 1978, la passion de la science-fiction, les qualités artistiques et scénaristiques des auteurs et des participants à ce projet qui rendent justice aux personnes qui ont gardé et porté leur « foi » durant des années sans fléchir : Richard Hatch, s’il ne fallait citer qu’un nom.
Ron Moore est le grand manitou du projet, vraisemblablement auteur de talent, manager robuste, et visionnaire à sa façon. Richard Hatch (Apollo) est resté présent dans le cœur des fans de BSG 1978 et, si son rôle dans le retour de la série à l’écran dans une nouvelle enveloppe n’est pas évident, il n’en demeure pas moins la conviction qu’il s’inscrit dans son continuum.
Ensuite, les personnages : à découvrir absolument ; et je ne m’aventurerai pas à les présenter à leur place ou hors du contexte de la série, mais ils sont tous très pro et formidables, se donnant à fond. A noter l’investissement formidable de l’actrice tenant le rôle du Lieutenant Kara "Starbuck" Thrace (Katee Sackhoff). Et puis, un très grand merci à mr. Moore pour avoir réuni Edward James Olmos (Commandant Adama) et Mary McDonnell (Présidente Laura Roslin) que toute une génération de spectateurs apprécie pour leur participation à des œuvres inoubliables ; citons au passage :
Blade Runner,
Wolfen, (sans oublier
Miami Vice, petite parenthèse à l'attention des sériesmaniacs),
Danse avec les loups.
La série a posé quelques points de repère et ressorts efficaces : la guerre et son Battlestar, le Galactica, le régime militaire avec tout ce que cela implique : la loyauté, l’insubordination, la mutinerie, la fièvre du pouvoir, l’abnégation, les bavures. Une civilisation reconstruite, dans cette situation particulière des survivants à bord de la flotte guidée par le Galactica. Cela ne va pas sans aborder la démocratie (en revisitant au passage une dimension mystique finement recentrée sur l’humanisme de la spiritualité), d’une présidence tenue pour le moment par Laura Roslin (Mary McDonnell), des luttes de pouvoir, avec le poids des conséquences qu’entraînent inévitablement les décisions, voire les choix de chacun, implacablement.
Car, il y a encore un autre acteur dans cette histoire : la civilisation Cylon… implacable, et elle a un « plan ». Tricia Helfer (Numéro Six) est fantastique de simplicité et d’une présence exceptionnelle ; James Callis (Docteur Gaius Baltar) à la fois veinard et esclave (je plaisante).
Aussi, je m’arrête là chers internautes, je ne voudrais pas que vous ne voyiez la série qu’à travers mon regard. A voir absolument par vous-même. Sur ce point, je suis sûr que vous ne regretterez pas.