Fido
film d'Andrew Currie (2007) avec Carrie-Anne Moss et Billy Connoly
Nous sommes dans les années 50. Après que de mystérieuses radiations aient transformés les morts en zombies et qu'une guerre a éclaté entre les vivants et les presque-morts, la population s'est réfugiée dans des villes protégées de l'extérieur où les morts-vivants continuent à errer.
Dans ces villes riantes et colorées qui sentent bon l'american way of life, on trouve aussi des zombies mais ceux-ci, rendus inoffensifs par l'invention d'un collier électronique qui inhibe leurs pulsions cannibales, ont été domestiqués. Désormais, ils sont devenus des zombies-à-tout-faire : tondre la pelouse, repasser le linge, promener le chien et autres petits boulots que leur permet leur cerveau limité. Et il est de bon ton pour le standing d'une famille d'en posséder au moins un. Bref, ces zombies sont des esclaves.
Pourtant, de temps à autre - quand un collier connaît quelques dysfonctionnements - quelques zombies reviennent à l'état sauvage et dévore le premier passant venu. Dans ce cas, le meilleur remède est une balle dans la tête. Voilà pourquoi on offre aux enfants ayant atteint l'âge de douze ans leur premier revolver.
L'un de ces enfants va cependant commettre l'impensable : se lier d'amitié avec le zombie de la famille, qu'il prénomme même Fido. Un zombie somme toute plutôt sympathique et qui sera au centre d'une rébellion pour redonner aux siens une certaine dignité.
Cette petite comédie fantastique part d'une idée, comme on peut le voir, assez originale et amusante. La petite ville des années 50 ressemble à une pub de l'époque : en apparence, tout y est beau, ensolleillé, les voitures rutilantes, les robes à fleurs, etc... Seuls ces zombies-esclaves qui déambulent d'un pas mécanique dénotent dans le tableau.
Bien sûr, les amateurs de films de morts-vivants et ses traditionneles massacres bien sanglants pourront reprocher au film un manque de mordant mais les autres (comme moi) aimeront voir ce film singulier, décalé et doucement provocateur, qui se permet en outre de dénoncer l'esclavage et un certain mode de vie bourgeois à l'américaine.
Pas un chef-d'oeuvre, certes, mais un film sympa qui sort du lot.
