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Arthur C. Clarke (1917-2008) Echange après son décès en 2008

MessagePosté: Mercredi 22 Février 2012, 18h13
par erwelyn
En 2008, le décès d'Arthur C. Clarke émeut notre petite communauté de passionnés.

ERWELYN - Arthur C. Clarke est décédé aujourd'hui à Colombo au Sri Lanka.
Je ne connaissais pas tellement Clarke, en fait. J'avais lu l'Odyssée de l'espace après avoir vu le film. Et quelques nouvelles :
Question de temps
Un été sur Icare
Pour le film : Je trouve ce film très long. Néanmoins il était très novateur dans sa conception. Quant à l'histoire évidemment, l’interprétation est très personnelle. Chacun y verra ce qu'il veut et cela demande aussi plusieurs visionnages. Je me suis retournée vers le livre pour mieux comprendre. Les deux se complètent bien finalement.

NEOCOBALT - Un mois déjà, et je ne sais toujours pas exprimer mon ressenti face à sa disparition.
Une impression de calme et de discrétion. Parti à un âge respectable, nous léguant une œuvre empreinte de science-fiction dure, d'un imaginaire tout de même élaboré et d'une surprenante originalité. Une certaine forme de magie.
Quand je pense à lui et à ses écrits que je suis loin d'avoir tous découverts, j'ai l'impression, comme en un souvenir, de me dire que l'on pourrait prendre l'avion jusqu'au lac Victoria et monter à bord de l'ascenseur spatial.
Et lorsque je laisse mes yeux se lever vers les étoiles, dont le mouchetage lumineux croise le fer avec les premières lueurs de l'aube, je crois presque voir filer dans la solitude de l'espace glacé le cylindre interstellaire qui a rendez-vous avec le soleil et ses ardents ramages.

CEDRIC -
erwelyn a écrit:Pour le film : Je trouve ce film très long. Néanmoins il était très novateur dans sa conception. Quant à l'histoire évidemment, l’interprétation est très personnelle. Chacun y verra ce qu'il veut et cela demande aussi plusieurs visionnages. Je me suis retournée vers le livre pour mieux comprendre. Les deux se complètent bien finalement.

Je plussoie. Le film est incompréhensible sans le livre. :roll:
J'ai lu pas mal de ses œuvres, et pour moi, 2001 fait partie des moins bonnes.
Pour quelqu'un qui veut découvrir les livres de Clarke, Je recommande particulièrement Les Fontaines du Paradis et Terre, planète impériale, qui représentent de bons exemples de traitement du potentiel technologique dans la science-fiction.
Pour des lecteurs plus attirés par l'aventure, il y a le cycle de Base Vénus, mais cela se sent fortement qu'il s'agit d'une co-écriture (avec Paul Preuss).
Le cycle de Rama commençait bien, mais j'ai trouvé que la suite trainait en longueur.
Dans tous les cas, il n'y a aucun de ses livres (parmi ceux que j'ai lu, car quelques uns m'ont échappé) que je traiterais de mauvais. :)

NEOCOBALT - La qualité est au rendez-vous, non seulement avec Rama, mais à n'en guère douter, également dans ses écrits les plus connus.
Le point fort de Clarke, que je discernerais chez lui, serait sa faculté du développement scientifique et technologique plus qu'une écriture enjouée comme l'est celle d'Asimov, une maîtrise de l'extrapolation plus que celle de la spéculation science-fictionnelle. Cette orientation technologique et scientifique pure atteint son apogée ( sa périhélie ? ) dans son expression la plus connue et cinématographique : 2001, l'odyssée de l'espace. Plus que de la lenteur : de l'ennui même. Me concernant, cet ennui mis en scène ne m'ennuie justement pas. J'ai vu le film maintes et maintes fois, sans rien en perdre. Ce film est un... paradoxe. De quoi dérouter même les candidats astronautes.