Philip K. Dick (1928-1982) Echanges divers et variés

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Philip K. Dick (1928-1982) Echanges divers et variés

Messagepar erwelyn » Mercredi 22 Février 2012, 17h17

CONSEILS DE LECTURE DE NOS MEMBRES :

ERWELYN - Comme pour Stephen King où je conseille pour les futurs initiés, Danse Macabre, je ferai de même en conseillant les nouvelles de Dick pour avoir un aperçu de son style. J'ai lu Ubik que très récemment et je ne crois pas que j'aurai apprécié de lire celui-ci en premier. En ayant lu plusieurs choses avant, je l'ai donc apprécié mais c'est loin d'être ce que je préfère.
En roman, ce serait plutôt Blade Runner à lire absolument et ensuite divers recueils de nouvelles.
J'ai l'intégrale des nouvelles chez Denoël et je les lis en fonction des thèmes que je traite. Celles que j'ai donc lues pour l'instant concernent essentiellement Mars.
Sinon voilà ce que je possède :
Lus :
Au service du maître - Nouvelles (partiellement)
Blade Runner :D :D :D
Le Crâne - Nouvelles (partiellement)
Glissement de temps sur Mars :D :D :D
Nouvelles, tome 1 / 1947-1953 (partiellement)
Nouvelles, tome 2 / 1953-1981 (partiellement)
Substance mort :D :D :D :D
Ubik :D :D
Non encore lus :
Dedalusman
Le Dieu venu du Centaure
Dr Bloodmoney
L'Homme variable

Et j'ai également Les Romans de Philip K. Dick [/b]étude des textes par Stanley Robinson édition Les moutons électriques
Je n'ai lu que 4 romans et donc j'attends de lire ce qui est encore en pile. Mais je dois dire que c'est surtout pour ses nouvelles que je le trouve très fort. Au même titre que Bloch ou Matheson.

NEOCOBALT - Je recommande également Blade Runner, quitte à un glissement hors du temps sur Mars, mais d'autres titres de Philip K. Dick - alors fortement apprécié en Europe - méritent tout autant l'intérêt ; je citerais ainsi L’œil dans le ciel, dans mes archives mais également dans le forum, représentatif de son travail et des prémisses de son œuvre.
Le non moins réputé Maître du haut château, Prix Hugo 1963, recueille quant à lui des ressentis mitigés, mais ne démérite pas pour autant d'une lecture, bien au contraire, et marque sans conteste l'empreinte de l'intensité spirituelle de son auteur.
Le contexte de son époque transparaît fortement entre les lignes de ses écrits, la chasse aux sorcières notamment, dans l’œil dans le ciel.

AEDE - Ubik ! très très bon !
Sinon je conseille également "coulez mes larmes, dit le policier", le guérisseur de cathédrales, les joueurs de Titans et "le dieu venu du Centaure".

CEDRIC - Moi, l'un de mes favoris est Les clans de la lune alphane.
L'histoire est celle d'une expédition envoyée vers une de ses lunes par le gouvernement principal de la planète. Ce gouvernement avait utilisé cette lune comme d'un centre de déportement pour les individus présentant des troubles psychiatriques, avant d'abandonner cette "colonie" à elle-même. Les "patients" se sont organisés en une civilisation relativement cohérente, formant des clans selon leurs maladies.
Ce qui me plait dans ce roman de Philip K. Dick, c'est qu'à mon sens, il est beaucoup plus porteur d'espoir que la plupart de ses autres romans (enfin, ceux que j'ai lus), et qu'il permet en quelque sorte aux outsiders de résister à un gouvernement assez totalitaire. Et il y a bien sûr une fin assez surprenante, mais là, je ne peux rien dire sans casser l'effet de surprise.
Je viens de faire une petite recherche et un résumé bien plus précis est disponible sur nooSFere.
Je vous laisse la découvrir.

CRYPTIDE - Dick étant l'auteur de SF que j'ai le plus lu (mais je ne vais pas me la jouer, hein !) , je classerai ses romans dans trois catégories (par commodité) :
- les incontournables : Ubik, Le dieu venu du Centaure, Le maître du Haut-Château (un peu trop surestimé mais bon...), Blade Runner, Substance Mort, Au bout du labyrinthe.
- les (très)recommandables : La vérité avant-dernière, Dr Bloodmoney, Les joueurs de Titan, En attendant l'année dernière, Le zappeur de mondes (titré aussi Dedalusman), Simulacres, Le temps désarticulé (très proche du Truman Show)
- les dispensables (autant dire ses plus mauvais, à éviter surtout pour une première approche) : Les marteaux de Vulcain, Brèche dans l'espace, Message de Frolix 8, Mensonges et cie, Les machines à illusions. Romans que Dick qualifiaient lui-même d'alimentaires.
Pour Les clans de la lune Alphane, j'ai été un peu déçu. L'idée des clans de malades mentaux laissés à eux-mêmes et s'organisant est très prometteuse mais Dick n'a pas du tout développé cet aspect là. Au contraire, l'essentiel du roman se passe sur Terre où l'on suit de petites péripéties sans rapport avec le sujet principal. Dick s'emmêle vraiment les pinceaux avec ce roman, multipliant les intrigues secondaires qui s'entremêlent et dont il ne parvient pas toujours à donner une conclusion (c'est un défaut qu'on retrouve souvent chez lui, dans ses œuvres les plus mineurs : le fait de courir trop de lièvres à la fois). Cela dit, Les clans... est divertissant mais quel foutoir !
Pour les nouvelles, l'idéal est l'intégralité des nouvelles en trois tomes chez Lunes d'Encre..
Sinon une nouvelle que je trouve vraiment remarquable, c'est "La fourmi électrique".
Dernière édition par erwelyn le Mercredi 22 Février 2012, 18h01, édité 3 fois.
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erwelyn
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Messagepar erwelyn » Mercredi 22 Février 2012, 17h34

PHILIP K. DICK : NOUVELLISTE OU ROMANCIER
L'avis de chacun varie....


ERWELYN - Je n'ai lu que 4 romans et donc j'attends de lire ce qui est encore en pile. Mais je dois dire que c'est surtout pour ses nouvelles que je le trouve très fort. Au même titre que Bloch ou Matheson.

CRYPTIDE -
Erwelyn a écrit:Je n'ai lu que 4 romans et donc j'attends de lire ce qui est encore en pile. Mais je dois dire que c'est surtout pour ses nouvelles que je le trouve très fort. Au même titre que Bloch ou Matheson.

C'est un parti pris intéressant car, en général, on parle plus de ses romans que de ses nouvelles. Et puis, il faut noter que Dick avait l'habitude de réutiliser certaines de ses nouvelles pour les développer en romans (par ex. Ubik a été rédigé à partir d'une nouvelle intitulée "Ce que disent les morts"). Il lui arrivait parfois aussi d'en utiliser plusieurs pour un seul roman (ainsi La vérité avant-dernière a été rédigé à partir de quatre (!) nouvelles : Les défenseurs, A l'image de Yancy, Le Vétéran et Le M inaltérable).
Tout ça pour dire que ses nouvelles étaient, chez lui, les fondements même de ses romans.

AEDE - Je préfère le Dick romancier au Dick nouvelliste.
Dick est soit surestimé soit sous-estimé, je trouve ! Il provoque les passions, cet auteur !

CEDRIC - En fait, d'une manière générale, je trouve Dick surestimé, mais bon, c'est une question de préférences personnelles.

NEOCOBALT -
Cedric a écrit:En fait, d'une manière générale, je trouve Dick surestimé, mais bon, c'est une question de préférences personnelles.

Dire que Dick est surestimé ne peut qu'être vrai. Car un tel jugement est subjectif, comme tout jugement à mon sens, quelque qu'il soit.
Dick, génie ou forçat, certains l'ont même cru schizophrène - Dick se serait lui-même posé la question longtemps, d'où ce mythe absurde puisqu'un schizophrène est dépouillé de sa capacité de structuration et ne peut donc guère espérer composer de textes tels que ceux qu'il a écrits - ; Dick ne peut cela dit laisser indifférent quiconque le lit.
Dick travaillait en effet comme un forçat, pour gagner sa croûte chaque jour d'une vie entière et ne s'est que rarement laissé distraire. Il ne commençait à tirer les marrons du feu qu'à la sortie de Blade Runner, l'adaptation de son roman Do androids dream of electric sheep ?.
Pour tenir la distance, il n'aurait durant des années guère résisté à son habitude de l'automédication, voire même à ce que l'on dit, en faire matière pour ses écrits, notamment le LSD.
Tout cela se termina peu après par une envolée spirituelle, La trilogie divine, au détour de Substance mort ( adapté au cinéma sous le titre original éponyme A Scanner Darkly ).
Tout cela est à rapprocher de son époque et du contexte historique.

ERWELYN - Substance Mort, un des derniers voire même le dernier de ses bouquins, est aussi le second que je lisais de l'auteur (après Blade Runner). Ce bouquin est sans aucun doute la confirmation de tout ce qui torturait ou influençait l'auteur. Il y a dans ce livre tous les éléments de l'essence dickienne : drogue, schizophrénie, dédoublement, mémoire, sur fond de thriller glauque et incertain.... J'ai bcp aimé.
Mais je dois redire que ce sont quand même encore et toujours les nouvelles que je trouve extraordinaires car dans ces livres, il y a toujours un moment où je m’ennuie, où j'ai l'impression d'être baladée sans pour autant que ce soit réellement nécessaire.
En fait Theyrani avait écrit quelque part que dans ses nouvelles, on devinait assez rapidement la chute et que tout résidait dans son style extrêmement captivant. C'est vrai mais du coup adapté à des ouvrages où l'on a aussi rapidement une idée de l'intrigue, il faut néanmoins se taper 250 pages.
Par exemple, actuellement j'ai délaissé Le Dieu venu du Centaure. D'autant qu'il a écrit une nouvelle qui s'intitule La poupée Pat, sujet aussi du livre. Franchement tout s'emmêlent.
Ubik, est très bien, mais là c'est le style qui n'est pas top, top.
Glissement sur Mars est génial parce qu'il développe un sujet qui me tient à cœur (Mars), mais la partie "humaine" et psychologique aurait aussi pu être plus simple.
Bref le romancier m'apparaît très inégal alors que le nouvelliste est grandiose.

CRYPTIDE - J'ai lu les nouvelles de PKD (un gros volume de 1400 pages édité par Lunes d'encre, avec 52 nouvelles couvrant la période 1953 - 1981, ouf !) et, chemin faisant à travers ces pages, j'aurais tendance, comme Erwelyn, a préféré au fond le Dick nouvelliste au Dick romancier. Pourtant, Dick n'est pas le meilleur dans cet exercice (des auteurs comme Shecley, Matheson, me semblent plus doués pour vous ficeler une histoire courte percutante) mais si je compare avec les romans, je constate que les nouvelles de Dick ont l'avantage d'exposer clairement ses idées et d'entrer directement dans le vif du sujet.
Par comparaison, ses romans sont pleins de digressions inutiles - que je trouve même souvent ennuyeuses - du genre problèmes de couples, quête du pouvoir ou du rang social entre employés dans l'entreprise, dialogues nombreux qui donnent souvent l'impression de tourner en rond ou monologue intérieur du même tonneau. De plus, les intrigues de ses romans sont souvent bancales et Dick peine à rassembler toutes les directions prises en un tout suffisamment cohérent. Avec les nouvelles, au moins, qui se contentent souvent d'un thème unique et en exploite les conséquences, on échappe à toute cette confusion.
Dick est surtout un brasseur d'idées, un spéculateur, qui aime se poser la fameuse question : et si ? Dick se voyait d'ailleurs lui-même comme "une machine à spéculer sur l'univers". Le format roman l'oblige à remplir les 250 pages minimum en y intégrant, comme je l'ai dit, des éléments empruntés au mainstream et ce n'est pas toujours d'un résultat très heureux.
Les nouvelles semblent finalement mieux lui convenir. En tout cas, je constate aujourd'hui qu'elles suscitent davantage mon intérêt que beaucoup de ses romans.
Une bonne occasion pour moi d'ailleurs de redécouvrir cet auteur.
Quand à la question de savoir si Dick est un auteur surestimé, je pense que oui (même si je l'ai beaucoup lu à une époque) et en particulier certains de ses sois-disant "chefs-d’œuvre". On prend souvent comme arguments que Dick écrivait dans des conditions difficiles. Soit. Mais n'était-ce pas aussi le cas de bien d'autres auteurs SF à la même époque ? En outre, ce qui est un peu agaçant est ce consensus créé autour de Dick par les critiques et les intellos gauchistes des années 70, relayé aujourd'hui par tous les dicos de SF qui le proclame "plus grand auteur SF de tous les temps" (opinion très discutable). J'ai souvent l'impression que les gens n'osent pas dire du mal de Dick et préfèrent s'aligner sur ce consensus. C'est pourquoi je trouve agréable de trouver ici des avis bien plus nuancés sur cet auteur et certaines de ses œuvres "inattaquables " (comme "le maître du Haut-Château"). Peut-être avons-nous plus de recul aujourd'hui que les lecteurs des seventies, trop enclins à le porter aux nues.
Un exemple :
J'ai récemment lu Le dieu venu du Centaure (seul "chef-d’œuvre" de Dick que je n'avais pas encore abordé) et j'avoue que je m'y suis franchement ennuyé. Je n'ai pas trouvé dans ce roman tout ce que son postulat de départ promettait - ce qui malheureusement est souvent le cas avec cet écrivain. Je m'attendais à un roman vertigineux et effrayant, à un trip aux visions troublantes générées par la drogue K-Priss et aux univers imbriqués. Au lieu de quoi, Dick se concentre surtout sur les problèmes de couple de son personnage central (encore et toujours) et sur le conflit commercial qui oppose Léo Bulero à Palmer Eldritch. Les cent premières pages ne nous parlent quasiment que de ça (et la figure effrayante d'Eldritch n'apparaît elle aussi qu'à ce moment-là) ! Tout au plus a-t-on droit à une (une, en cent pages !) scène plus ou moins mémorable où Bulero se retrouve dans l'illusion créé par Eldritch. Puis l'intrigue piétine à nouveau, entre introspection maladive de Barney Mayerson (qui se prend la tête avec une autre femme, jolie dévote) et la vie dans les clapiers martiens, où cette fois les illusions dont est victime Mayerson sous K-Priss nous renvoie... à nouveau vers ses problèmes avec son ex-femme !
Ce roman me fait presque penser à un soap névrotique (amour et entreprise connaissent la crise !), avec quelques scènes oniriques plutôt banales. Rien à voir avec, je cite "un véritable cauchemar qui semble avoir été écrit sous LSD" dont parlait Denis Guiot, et tant d'autres. Quant au contenu "philosophico-métaphysique" sous-jacent, il se fait plutôt discret comparé à toute cette béchamel sentimentalo-commerciale.
J'ai davantage apprécié d'autres romans de Dick, pourtant bien moins considérés ("L’œil dans le ciel", "Blade Runner", "La vérité avant-dernière" ou même "Dedalusman man" qui avait le mérite de l'humour).
Sur un thème très proche du "dieu...", je conseillerais plutôt "L'arbre à rêves" de James Morrow, roman sans ambition (pseudo)métaphysique mais autrement plus excitant dans le registre onirique.

ERWELYN - Tu as repris le même exemple que moi Le dieu du Centaure. Je l'ai carrément abandonné et dieu sait que je n'aime pas arrêter un livre. Mais j'avais vraiment l'impression de perdre mon temps.
Je suis contente que tu te sois intéressé de plus près aux nouvelles. Tu as raison de l'opposé à Matheson. Toutefois je les mets à pied d'égalité mais pas pour les mêmes raisons.
Ce qui nous ennuie dans les romans de Dick font sa force en matière de nouvelles. Bien que ces dernières soient moins alambiquées, elles possèdent toutes (en grande partie évidemment) une grande force émotionnelle. Elles sont souvent empruntes de cruauté et de violence. Et si ces actes ne sont pas toujours physiques, ils apparaîtront psychologiquement. Dick y dénonce l'agressivité innée de l'homme, ses dérapages, ses psychoses, sa paranoïa et pire sa certitude d'être l'être le plus évolué de la galaxie. La peur de l'autre comme de soit-même est aussi très forte dans son œuvre.
Des nouvelles comme Le Wub ou Une nuées de martiens sont très violentes. La première peut presque sembler drôle au début, alors qu'en fait elle est terrible ! La deuxième est d'une cruauté à toute épreuve.
J'ai bcp lu Matheson, et j'y reviendrai. Comme pour Dick et bien d'autres, j'aborde les nouvelles de façon thématique en fonction des mises à jour q je fais sur le site. Et c'est là aussi que l'on voit les tendances des uns et des autres ressortir. Je dirai q Dick est plus un auteur de SF et Matheson de fantastique bien que chacun aient abordé les deux genres avec autant de brio ! Matheson pour moi reste attaché à la quatrième dimension et à des œuvres cinématographiques tirées de ses romans : L'homme qui rétrécit, La maison des damnées, Je suis une légende et dont il a écrit lui-même les scénarios. En tant que nouvelliste, il fait partie avec Robert Bloch (surtout connu pour son roman Psychose) des maîtres de la chute ! Celle qui fait tellement défaut de nos jours et particulièrement dans la nouvelle française (et non francophone : car les québécois eux savent encore le faire). Mais c'est un autre débat : celui de la culture et de l'héritage littéraire.
Dernière édition par erwelyn le Mercredi 22 Février 2012, 18h01, édité 1 fois.
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A PROPOS DE BLADE RUNNER

Messagepar erwelyn » Mercredi 22 Février 2012, 17h55

A PROPOS DE BLADE RUNNER ET DE SON ADAPTATION

Total Recall, la nouvelle de Philip K. Dick crée la controverse sur CobaltOdyssée quant à son adaptation par Paul Verhoeven. Sujet intéressant auquel je vous invite à participer ici
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