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Spider-Man 3 (2007) Sam Raimi

MessagePosté: Dimanche 06 Mai 2007, 16h08
par neocobalt
Spider-Man 3 (2007)

Distribué par Columbia
Co-produit par Columbia et Marvel

Sam Raimi, derrière la caméra et le scénario, nous offre le troisième - et dernier ? - volet de la trilogie Spider-Man, après les deux précédents opus en 2002 et 2004. Un coûteux mais magnifique film d'action reprenant les personnages créés par Stan Lee - qui fait une nouvelle apparition ici - et Steve Ditko dans le célèbre Comic Book de Marvel.
Grisant, exaltant. Une allégorie de la fin de l'adolescence, de la maturité, du passage à l'âge adulte, cristalisée par l'exploration du côté obscur de Peter Parker, envahi, submergé et dominé par ses traits de caractère qu'exacerbe sa symbiose avec le parasite venu du ciel et qui donnera naissance à Venom : l'égoïsme, l'orgueil, le mépris et l'arrogance. Cela donne les meilleurs moments d'humour du film - et qui ne manquent pas de dérouter quelques spectateurs, meilleur public de l'action et des effets spéciaux - face aux thèmes déjà abordés dans les précédents volets : l'amour et l'amitié.
Réalisateur du fameux Evil Dead, Sam Raimi invite une nouvelle fois, dans la saga de l'homme araignée, Bruce Campbell dont le français mérite d'être encouragé ; je ne saurais trop conseiller la version originale. Il nous montre un Peter Parker / Spider-Man face à deux nouveaux vilains : Venom et Sandman (l'Homme-Sable) ; face à son meilleur ami Harry Osborn, hanté par le souvenir de son père qui fut le Bouffon Vert et sa soif de vengeance. Il doit également faire face à son pire ennemi : lui-même.
Car ce troisième volet sonne, non le glas de la trilogie, mais les cloches de la rédemption : quand ce désir de vengeance mène au chaos, quand l'affrontement de Peter Parker et Harry Osborn est plus un duel fraticide qu'une bagarre. Les retournements de situation, étonnants et bien amenés, sont au service d'une aventure métaphorique, et mènent les personnages, et tout particulièrement Peter Parker, à pardonner l'autre pour se pardonner soi-même, face à son sentiment de culpabilité dans la mort de son oncle, tué dans le premier volet, et dont Peter en fit l'aveu à Tante May dans le deuxième.
Un film à la fois sombre et amusant, une belle histoire et un bon divertissement ; à la hauteur des 250 millions de dollars annoncés ? cela, c'est une autre histoire...