Page 1 sur 1

Ce sont les écrivains qui font la littérature - Ayerdhal

MessagePosté: Dimanche 03 Février 2013, 19h23
par neocobalt
Souvenez-vous, Google a mis le feu aux poudres en 2005, en numérisant à tout va des ouvrages sans se soucier des droits d’auteur... et du monde de l'édition qui n'a pas tardé à réagir.
Suite à l’annonce d’un accord entre le Syndicat National de l’Edition (SNE) et Google autour de la numérisation des livres indisponibles, Ayerdhal est monté au créneau à plusieurs reprises pour défendre les auteurs.

- En juin 2012 - Conte de méfaits : Blanche Neige et les sept nains disponibles

Mais les accords autour de la numérisation des "indisponibles" ne sont qu'une fa[r]ce parmi d'autres, plus ou moins voilées, d'une crise plus sévère.

- Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, ayant accordé à ActuaLitté un entretien, en marge de l'Assemblée Générale du SNE, le 1er juillet 2012, Yal Ayerdhal a réagi par sa Tribune : Je Récuse... Lettre ouverte à Aurélie Filippetti, et conclut sa lettre, non le sujet, avec force :
Je récuse l'assimilation de la culture à l'industrie culturelle.
Je récuse la confusion entre le commerce et la diffusion de la culture au plus grand nombre.
Je récuse l'amalgame entre la fonction de l'editor, comme le définissent les Anglo-Saxons, qui aide l'auteur à peaufiner son ouvrage, et celle de publisher qui, d'intermédiaire en intermédiaire, fabrique l'objet livre pour en permettre la commercialisation.
Je récuse la préséance accordée aux exploitants de la chaîne du livre sur les créateurs du contenu littéraire.
Je récuse la qualification d'utopique à mon aspiration de forger un nouveau modèle économique pour vivre même modestement de mon œuvre.
Je récuse l'éminence du rôle de l'éditeur dans le processus de création. J'affirme même qu'il nuit à l'indispensable autonomie créatrice en réduisant la diversité culturelle par une uniformisation marketing de la littérature.
Je récuse l'affirmation que l'écrivain ne naît qu'au travers du regard de l'éditeur. L'écrivain naît du désir d'écrire acquis au fil de ses propres lectures et du besoin de dire son monde ou le monde aux lecteurs inconnus par qui seuls il existera en tant qu'écrivain.