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Un vampire ordinaire - Susy McKee Charnas (1980)

MessagePosté: Vendredi 13 Septembre 2013, 05h51
par erwelyn
Image Un vampire ordinaire (The Vampire Tapestry) Susy McKee Charnas 1980
Livre de poche

L'histoire :
Sur le campus de l'université de Cayslin, Edward Weyland, professeur d'anthropologie, fait beaucoup parler de lui. Or ce bel homme aux temps grisonnantes ne semble s'intéresser qu'aux rêves. Ceux des autres, bien sûr, car lui ne rêve pas. Et pour cause, le professeur est un vampire...
Qui peut s'imaginer la vie d'un vampire dans notre XXe siècle ? Lui qui continue de se nourrir de sang humain comme le prédateur de la chair de ses victimes... Mais ce franc fauve parfaitement adapté, hautement intelligent, est également susceptible de succomber aux charmes de ses proies. Un vampire peut-il aimer ? Ou ne peut-il que tuer ?

:arrow: Bof, bof, bof. En fait, ce roman est une sorte de compilation de cinq nouvelles, complètement cohérentes dans leur chronologie mais dont les structures varient de l'une à l'autre. Le résultat est plutôt irrégulier. Une première nouvelle aux teintes de 4e dimension avec son revers glauque et violent dans la seconde. Une troisième partie mettant en scène des séances de psychanalyse aurait du donner un peu plus d'épaisseur au héros suivie d'une quatrième nouvelle particulièrement pénible, pour terminer sur une cinquième, non fin absolue et dénuée finalement d'intérêt. Bref, j'ai été un peu déçue malgré les deux premiers textes accrocheurs.

:idea: On ressortira néanmoins que le mythe du vampire peut continuer à évoluer. Ici, la force du roman est d'isoler un individu et de le suivre dans toute sa réflexion quant à ses victimes, ses proies... Les clichés sont écartés et de notre vampire de se gausser ; car effectivement, il peut aller et venir en pleine lumière, il ne craint ni les crucifix, ni l'ail et n'a pas de canines proéminentes mais plutôt une sorte d'aiguillon sous la langue qui lui permet de piquer sa victime pour ensuite en aspirer son repas. Il n'en est pas moins nyctalope et évidemment grand amateur de sang et pourrait même s'enivrer de sa propre saveur.