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Le chant de Kali - Dan Simmon ()

MessagePosté: Jeudi 23 Février 2012, 09h34
par erwelyn
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Quatrième de couverture
«II est des lieux maléfiques qui ne devraient pas exister. Il est des villes malfaisantes où l'on ne peut demeurer. Calcutta est de celles-là. Avant Calcutta, pareille idée m'aurait fait rire. Avant Calcutta, je ne croyais pas au mal, et surtout pas comme s'il était une force indépendante des hommes. Avant Calcutta, je n'étais qu'un imbécile. »
Robert Luczak est envoyé à Calcutta par sa maison d'édition pour récupérer le mystérieux manuscrit d'un poète que tous croyaient mort depuis huit ans. Mission simple en apparence, mais qui prend des allures de descente aux enfers dès lors que son che­min croise celui des Kapalikas, secte vouée à l'ado­ration de la meurtrière Kali dont les membres font régner la terreur sur la ville. Sacrifices humains, cadavres ressuscités, meurtres en pagaille... Luczak comprendra — mais trop tard — que rien n'arrête le chant macabre de Kali.

:arrow: Ce livre n'a en fait de fantastique que son atmosphère étouffante, brûlante, nauséabonde et chaotique qui caractérise la ville de Calcutta. Simmons s'efforce avec succès de nous décrire la ville, la population, la culture des castes, la religion. De tout ceci, émane constamment un état de malaise et de dégoût. Notre oeil d'occidental se révulse devant tant de misère, de pauvreté, de maladie.
Il n'y a pas de surenchère dans les descriptions de Simmons, mais elles sont si réalistes qu'elles vous hantent tout le long du livre et c'est là que réside l'aspect fantastique, dans l'attente d'une horreur encore plus intense car, on est en droit de se demander ce qu'il peut arriver de pire que de vivre tout simplement à Calcutta.
Ce roman n'est donc pas seulement l'histoire d'un héros confronté à son destin mais c'est également un choc des cultures, le négatif d'une photo touristique.
On retrouvera aussi toute la culture poétique de Simmons, Keats en première ligne évidemment, mais aussi Tagore, le poète indien le plus connu et toute une myriade de références intéressantes.
Quant à Kali, la déesse noire, la déesse mère destructrice, c'est elle qui mène le jeu alors je vous laisse la découvrir par vous-même.