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Breaking Bad

MessagePosté: Mardi 02 Novembre 2010, 17h45
par john.koenig
Si il y a une série que j'attendais, c'est bien celle là.
Elle nous arrive précédé d'une énorme réputation, avec entre autre diverses récompenses dont plusieurs Emmy awards de meilleure série et de meilleurs acteurs.

Walter White a raté sa vie. lui le génie en chimie se retrouve professeur dans un établissement minable, doit avoir un second job (laveur de voiture) pour payer toutes ses dettes et est entouré d'une famille où il subit quelque part la loi des autres.
Et Walter découvre qu'il est atteint d'un cancer et qu'il ne lui reste que 6 mois à vivre.
Alors pour faire face, pour pouvoir payer son traitement et pour laisser un peu d'argent à sa famille, Walter va décider de fabriquer de la drogue (chose facile pour un chimiste comme lui) et va s'associer à l'un de ses anciens élèves pour la vendre. Et cette décision va radicalement changer sa vie car walter va découvrir qu'au plus profond de lui, il aime être hors la loi....

Breaking bad, expression purement américaine que l'on pourrait traduire par "tourner mal", est une série inclassable.
C'est un drame car on y suit la descente aux enfers d'un homme atteint d'une maladie incurable et toutes les conséquences que cela peut avoir sur sa vie.
C'est une série policière car Walter travaille avec divers truands et doit échapper aux agents chargés de lutter contre les drogues (avec an prime le fait que son beau frère est le flic en charge du dossier).
C'est une comédie car Breaking bad est remplie d'humour noir, très noir, qui arrivera à vous arracher quelques rires intempestifs.

Mais breaking bad, c'est surtout l'anti rêve américain, c'est le portrait d'une Amérique libérale où l'argent est roi, où tu es considéré non pas en fonction de qui tu es mais en fonction de ce que tu as sur ton compte en banque.
Dans breaking bad, c'est l'american way of life qui est passé à la moulinette. Personne n'y est parfait, tout le monde a de gros défauts et même celui qui est censé être le héros, Walter, est un minable qui se laisse aller à ses pulsions les plus basses (et qui aime ça).

C'est vraiment une série atypique, où au final on rigole pas mal, portée par un acteur exceptionnel, Bryan Cranston, qui arrive à la fois à nous faire aimer et détester un "looser" total.

C'est une série qui sort tellement des sentiers habituels qu'elle risque d'en décourager pas mal (ce qui explique pourquoi aussi bien aux Etats-Unis qu'en France, elle passe sur des chaînes "confidentielles"). Elle nécessite de la part du téléspectateur un engagement total, on ne peut la regarder d'un oeil distrait.
Mais c'est surtout une série avec de purs moments jubilatoires comme lorsque Walter est obligé de nettoyer un corp mis en bouillie sous l'effet de divers acide, comme lorsque Walter met le feu à la voiture d'un golden boy qui l'insuportait ou comme lorsque walter dans une réunion, entend parler de ses méfaits cachés et se retrouve excité au point de presque faire l'amour en public à sa femme.

C'est noir, c'est gore, c'est méchant, très méchant, c'est breaking Bad.

La saison 1 vient de s'achever sur ARTE, la saison 2 est diffusée dans la foulée et la saison 3 sera bientôt sur Orange Cinéma série.


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MessagePosté: Mercredi 03 Novembre 2010, 19h48
par Aède
Autant je me suis régalé avec les saisons 1 et 2 (excellentes), autant la 3 est mollassonne et tourne en rond ! Je ne l'ai même pas terminée, du coup !

MessagePosté: Vendredi 05 Novembre 2010, 14h14
par john.koenig
Aède a écrit:Autant je me suis régalé avec les saisons 1 et 2 (excellentes), autant la 3 est mollassonne et tourne en rond ! Je ne l'ai même pas terminée, du coup !

C'est effectivement la critique qui revient régulièrement concernant cette saison 3.
Mais bon pour l'instant je découvre la saison 2 et je suis encore sous le charme de la série.

MessagePosté: Lundi 13 Décembre 2010, 17h37
par john.koenig
Aède a écrit:Autant je me suis régalé avec les saisons 1 et 2 (excellentes), autant la 3 est mollassonne et tourne en rond ! Je ne l'ai même pas terminée, du coup !

Pour rebondir sur ce que tu disais Aède...

Je viens de finir la saison 2 de "Breaking Bad" sur ARTE et même si j'ai trouvé cette nouvelle saison géniale, j'ai aussi commencé a percevoir quelques signes qui me font comprendre le danger qui guette la série sur le long terme.

Cette saison 2 donc poursuit le portrait de cet homme qui tourne mal, qui se laisse aller au coté obscur de sa personnalité.
Cela était esquissé dans la saison 1 mais c'est flagrant dans le saison 2, Walter White prend un énorme plaisir a être hors la loi et il révèle en fait sa véritable personnalité : Ce n'est pas un gars bien.

Et dans ce registre là, nous avons droit à des scènes hallucinantes, méchantes et grinçantes, comme quand walter saoule volontairement son fils handicapé et se délecte de le voir vomir.
C'est d'ailleurs dans cette transgression de la gentillesse que Breaking Bd st la plus efficace et le téléspectateur se prendra de plus en plus au jeu de la détestation de Walter White qui commence de plus en plus de s'éloigner du rôle de victime par lequel nous avons fait sa connaissance dans la saison 1.

Walter est un trafiquant de drogue, il fait peur aux autres et il aime ça.

Et que dire de son "associé", Jesse, le drogué qui au départ montrait la voie à Walter et qui au fil du temps devient de plus en plus faible et pathétique. C'est là aussi un beau portrait de looser comme la la télévision nous en a rarement offert.

Donc cette saison 2 est excellent mais j'y mettrai un bémol en disant que sur certains épisodes, j'ai senti quelques signes annonciateurs de faiblesse, et cela surtout dans les épisodes qui traitent de la maladie de Walter.
Certes, nous avons droit là aussi à des scènes d'une immense méchanceté, comme quand Walter se sert de sa maladie et d'un appel aux dons lancé par son fils pour blanchir l'argent de la drogue.
Mais les scénaristes se laissent parfois aller à un léger pathos et j'ai peur que ce soit là le début d'un manque d'imagination des scénaristes.
Car comme au départ, la série avait très peu de chance d'aller loin, les scénaristes se sont lâchés et ont tous donné.
Mais maintenant que la série est bien installé, qu'elle peut durer sur la longueur, j'ai bien peur que les scénaristes aient du mal à se renouveler, ne commencent a tourner en rond et l'utilisation du pathos dans l'histoire (grand classique des scénarios) est déjà un signe de début de manque d'imagination.

Mais ne préjugeons pas de la saison 3 avant de l'avoir vu. Pour l'instant les saisons 1 et 2 sont de grands moment de télévision et j'invite tous ceux qui croient encore que les séries ne savent pas aller loin dans la transgression a regarder "Breaking bad". Et ils verront que la télé peut encore (et même plus qu'au cinéma) nous donner des oeuvres qui repoussent les limites.

MessagePosté: Samedi 18 Décembre 2010, 12h48
par Aède
Dans les 2 premiers saisons il y a de grands moments de tv, et suivre les péripéties de Walter, c'est vraiment quelque chose. L'acteur est vraiment formidable.
Tu me diras tes impressions sur la S3, que j'ai laissé en suspend après quelques épisodes.

MessagePosté: Mardi 15 Février 2011, 17h55
par john.koenig
Aède a écrit:Dans les 2 premiers saisons il y a de grands moments de tv, et suivre les péripéties de Walter, c'est vraiment quelque chose. L'acteur est vraiment formidable.
Tu me diras tes impressions sur la S3, que j'ai laissé en suspend après quelques épisodes.


Je viens donc de regarder la saison 3 de Breaking bad (qui vient de passer de façon "confidentielle" sur Orange Ciné Séries).

Et effectivement, cette saison 3 est en décalage par rapport aux 2 saisons précédentes.

Ne nous y trompons pas, Breaking bad reste une excellente série par rapport à la production télévisuelle actuelle. Mais elle va dans une direction qui risque de frustrer les fans de la 1ère heure.

Ce qui faisait le sel des 2 premières saisons, c'était la méchanceté des situations et l'humour très noir qui pointait son nez dans chaque épisode.
Or cette saison 3 laisse tomber une grande partie de cette méchanceté et de cet humour pour les remplacer par des intrigues noires, très noire, voire glauque.
Exit donc les moments où Walter se délectait de sa situation de méchant (excepté dans un épisode où Walt provoque sa femme face à des policiers pour voir si elle va le dénoncer) et place à une intrigue où Walter se retrouve aux ordres d'un gros trafiquant. Walt n'a plus la main est c'est frustrant pour nous téléspectateurs.

En fait le véritable "héros" de cette saison est Jesse, l'associé de Walt qui va se révéler plus complexe qu'on ne pouvait le penser et qui va être au centre de quasi toutes les intriques. Il n'est d'ailleurs pas étonnant que Aaron Paul, l'interprète du rôle, ait reçu un Emmy award lors de la dernière cérémonie pour sa presatation.

On rigole moins dans breaking bad et parfois même on s'ennuie. Et je pense en particulier à l'épisode 10 où tout l'épisode tourne autour d'une mouche qui perturbe le bon fonctionnement du labo de Walt. On a beau me dire que cet épisode à son importance, il n'empêche que j'ai eu du mal a aller au bout.

Mais rassurez vous, il y a quand même pas mal de trouvailles dans ces épisodes comme les jumeaux mexicains (ils marqueront l'histoire de la série), il y a encore des scènes d'anthologie et les paysages du nouveau Mexique sont à vous couper le souffle.

Je le répète, Breaking bad reste une grande série, bien au dessus de la production "mainstream" mais cette saison 3 est décevantes par rapport aux autres car moins "péchu" et méchante. On sent bien que Vince Guiligan, le créateur de la série, veut s'ancrer dans la durée (il l'a d'ailleurs exprimer dans diverses interview) et cela se ressent sur la qualité globale de la série.

Reste maintenant a espérer que la saison 4 (qui sera bientôt visible aux États-Unis) ne confirmera pas ce léger début de déclin.

MessagePosté: Mercredi 04 Janvier 2012, 17h52
par john.koenig
Saison 4

Elle vient juste de se terminer sur Orange Ciné Séries où je l'ai suivi avec délectation.
Je vous avais dit la déception qui avait été la mienne sur la saison 3 surtout en comparaison des saisons précédentes.

Cette saison 4 relève la qualité de la série, même si elle reste encore en deçà des 2 premières saisons.

Dans le "cliff-hanger" précédent, Walter avait franchi un cap dans le banditisme en ordonnant à Jesse de tuer un rival potentiel. Il va maintenant en payer le prix.

Toute la saison se concentre sur la montée de la tension, sur la guerre larvée entre Walter et Gus Fring, le propriétaire de de la chaîne de restaurants "los pollos hermanos" mais aussi chef de gang spécialisé dans le trafic de drogues et employeur de Walt. Et Jesse va se retrouver au milieu, ne sachant plus très bien à qui doit aller sa fidélité.

Et cette lente montée en tension fait tout le sel de cette saison 4, se terminant par un final explosif et par un Walter qui franchit encore un cap dans l'immoralité. D'ailleurs restez jusqu'à la dernière scène, elle vous fera comprendre que Walt est en fait un vrai salaud.

Résultat de cette intrigue, on rit moins au cours de cette saison 4. J'avais mis cette série dans la section "comédie dramatique" car on riait souvent dans les 2 premières saisons. Là c'est l'aspect policier qui a pris le pas, même si nous avons encore quelques pépites (trop rare) d'humour noir et quelques personnages décalés comme saul Goodman, l'avocat de Walter.

Encore une fois, Bryan Cranston nous livre une grande prestation dans le rôle de Walter. Il rend le personnage de plus en plus inquiétant et noir, à la limite du haïssable mais en laissant toujours une petite fragilité pour éviter qu'on le déteste trop.
Mention aussi pour Giancarlo Esposito parfait dans le rôle de Gus Fring, un homme propre sur lui, qui semble ne dégager aucune émotion, qui a des gestes lents et précis mais qui a au final le comportement d'un salaud total.
Enfin Aaron Paul continue à complexifie le personnage de Jesse qui est peut être le vrai héros de la série.

On peut donc se lancer dans la saison 4 de Breaking Bad sans soucis. C'est prenant, il n'y a pas de moments faibles comme dans la saison précédente et je le redis , on reste vraiment estomaqué par le final, quand on comprend qui est vraiment Walter.

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L'affiche la saison 4 qui montre à quel point Walter peut être inquiétant

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Gus Fring, un homme propre sur lui, bien intégré dans la société mais aussi un parfait salaud

Source images : allociné.fr

Re: Breaking Bad

MessagePosté: Mercredi 17 Octobre 2012, 16h04
par yukioerlo
J'ai tout simplement adoré cette série ! Très original ! On suit les personnages d'épisodes en épisodes avec réel bonheur.
Bon par contre faire une saison supplémentaire là fin 2012 je pense pas que c'était indispensable.

Re: Breaking Bad

MessagePosté: Lundi 18 Février 2013, 17h30
par john.koenig
Saison 5

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Il est temps de vous parler de la saison 5 de "Breaking Bad" qui est aussi la dernière.
Cette saison 5 est en fait découpée en 2 parties. 8 épisodes ont été diffusé durant l'été 2012 aux Etats-Unis (et en début d'année 2013 sur OCS où j'ai l'occasion de les voir) et les 8 derniers épisodes seront diffusés aux States à partir de juillet 2013.

C'est donc d'une moitié de saison dont je vais vous parler tout en rajoutant : "Quel début de saison !!!"

Car en effet, ces 8 premiers épisodes sont prenants de bout en bout et pour le coup, on a hâte de savoir comment la série va se terminer tant on entre dans le vif du sujet de la série, à savoir comment un homme au départ honnête peut tourner mal et devenir un des pires salaud de série télévisé (je vous rappelle que "breaking bad" est une expression américaine que l'on pourrait traduire par "tourner mal").

Car oui, dans cette saison 5, ce bon père de famille qui voulait au départ laisser un petit pécule à sa famille (et c'est pourquoi il s'était lancé dans la production de drogue) est au fil du temps devenu une ordure de la pire espèce, un salaud intégral à l'égo sur-dimensionné qui ne pense qu'a "sa" création et à l'argent que cela rapporte.

même si l'humour noir est toujours présent, on sourit beaucoup moins dans ces épisodes. Et il y a même des moments terribles comme dans l'épisode 5 qui se termine de façon absolument choquante alors que tout l'épisode était plutôt un hommage à "mission : impossible" avec un braquage de train digne des meilleures missions de Mr Phelps. Et que dire de l'épisode 8 où Walter, sans sourciller, va ordonner des exécutions et y prendre presque du plaisir.

Oui, Walter est devenu un salaud et Bryan Cranston lui donne corps encore une fois avec talent. Il faut vraiment être un excellent acteur pour faire passer les actions de Walter auprès du public sans pour autant risquer un rejet de sa part.

L'autre personnage qui prend de l'ampleur cette saison c'est Hank Schrader, le beau frère de Walter (qui prenait déjà de l'épaisseur en saison 4). Ce flic que l'on prenait au début pour un gros naze (comme disent les jeunes), va se révéler excellent flic et fin observateur. Et c'est de lui que va venir le danger pour Walter en fin de série.

Breaking bad avait eu des hauts et des bas (en particulier en saison 3). Mais là, en saison 5, on retrouve toute la perversité qui nous avait plus en début de série, on retrouve les fondamentaux de l'histoire et ça annonce une fin de saison (et de série) absolument explosive est prenante :mrgreen:

Re: Breaking Bad

MessagePosté: Mardi 05 Novembre 2013, 15h15
par erwelyn
Je pense, maintenant que j'ai vu la série, qu'elle est plutôt polar. Preuve c'est que j'ai du utiliser le mode recherche pour la retrouver sur le forum, ça ne m'est même pas venu à l'esprit de la chercher en comédie (genre valable sur la première saison mais qui s'estompe au profit du noir et sombre par la suite malgré quelques scènes d'anthologie humoristique). Ne pourrait-on pas la déplacer tout en la laissant épinglée ici . John c'est toi qui a créé le sujet donc je te laisse juge.

Re: Breaking Bad

MessagePosté: Mardi 05 Novembre 2013, 17h53
par john.koenig
je confirme. En effet la classification "comédie dramatique" était valable pour la saison 1 (quand j'ai créé le sujet) mais n'est pas valable sur l'ensemble de la série. Comme quoi c'est vraiment une série à multiple facettes. Donc amis du forum, on déplace ce sujet de la partie "comédie" à la partie "polar" :D

Re: Breaking Bad

MessagePosté: Mardi 19 Novembre 2013, 08h23
par erwelyn
Et voilà après 3 mois de visionnage, je termine enfin cette série. Et quelle série ! Pourtant j'étais moyennement emballée au début. Je trouvais que le rythme était irrégulier, avec des épisodes qui ne servaient à rien. L'aspect tragi-comique du début me laissait assez indifférente... et très vite j'en suis arrivée à détester ce personnage de Walter White et ça ne s'est pas arrangé au fur et à mesure.
Parce qu'en fait le succès de la série repose en partie sur ce personnage exécrable vainqueur de la palme d'Or : de la mauvaise foi, de la méchanceté, du mensonge, de l'égocentrisme, de l'égoïsme, de la manipulation et j'en passe. Rarement je n'ai voulu autant qu'un personnage crève ! Tellement détestable que pour pouvoir avancer dans cette série, je me suis raccrochée à d'autres personnages.
La deuxième force c'est que les scénaristes ont compris que si tout se focalisait sur la noirceur de Walt, on décrocherai vite. Et petit à petit tous les personnages annexes ont pris leur envol :
Jesse, le gamin, le looser, le naïf, tombant toujours plus bas dans la dépression, première victime de Walt.
Skyler, la femme insouciante, fofolle du début (la scène du coussin reste une des meilleures avec elle), qui devient mère puis complice, embarquée malgré elle puis par appât du gain... Physiquement on a vu ses traits changer son visage se durcir (tout comme Jesse d'ailleurs)
Marie, la sœur, klepto, dépressive, elle reste longtemps en retrait pour apparaître un peu tardivement au grand jour, elle aussi grandie, dans la 5e saison.
Et enfin Hank, ce flic arrogant, sûr de lui, aveugle, descendant marche après marche dans l'estime de ses collègues, obsédé par le mystérieux Eisenberg et son trafic de meth bleue. Blessé dans son amour propre, puis dans sa chair. Il n'avait aucune chance.
Même Junior, mis à l'écart, protégé, partagé entre père et mère à son petit moment de gloire en rejetant son père à la fin.
Côté trafiquants, ils ne sont pas en reste avec Gus en première ligne.
La troisième force, c'est deux dernières saisons de très bonnes factures et notamment la dernière, l'ultime, qui frôle le chef d’œuvre. On est accroché, on enchaîne les épisodes, on rêve toujours de voir crever Walt (dont la mort, enfin, reste encore trop douce), mais surtout on angoisse pour les autres et à raison.
Au final, j'ai souffert et compati pour Jesse, j'ai soutenu psychologique Hank, j'ai donné des coups de pieds au fesse secrètement à Skyler pour qu'elle finisse par se confronter à Walt, j'ai appris à apprécier Marie, et j'ai prié pour que Walt meurt : du cancer, d'une balle dans la tête, écrasé par un poids lourds, d'une explosion dans son labo et de bien d'autres choses encore peu honorables.
Ainsi prend fin une série originale mais pas toujours régulière. Rarement une série et un acteur en particulier, Bryan Cranston, n'auront remporté autant de récompenses après tant de nominations. Toutefois je suis contente qu'Anna Dunn (Skyler), Paul Aaron (Jesse) et Giancarlo Esposito (Gus) aient été aussi reconnus par la profession. Il aurait été injuste qu'il n'en soit pas ainsi.

Re: Breaking Bad

MessagePosté: Lundi 13 Janvier 2014, 12h23
par john.koenig
J'ai terminé de voir la série quasi en même temps qu'était annoncé le résultats des Golden Globes 2014 où Breaking Bad à eu la récompense de meilleure série et Bryan Cranston celle de meilleur acteur.

C'est une série qui à mon sens va très vite atteindre le statut de série culte et qui sera je pense, à l'instar de "the wire", étudiée dans les université aussi bien pour sa thématique que pour son jeu d'acteur, son scénario et sa réalisation.

C'est simple, il n'y a rien a jeter dans cette série maitrisée de bout en bout, en constante progression et qui n'a laissé personne indifférent (le seul petit bémol que je mettrais en disant "il n'y a rien a jeter" c'est l'épisode "la mouche" de la saison 3, épisode assez ennuyeux mais qui est dû à un élément extérieur, à savoir une grève des scénariste qui avait eu lieu à ce moment là).

C'est surtout la prestation de Bryan Cranston qui est exceptionnelle qui fait passer Walter de looser pathétique en salaud intégral tout en essayant de nous le faire aimer. Il défend son personnage de façon magistrale à tel point que Walter White n'est plus un personnage de fiction mais un personnage réel que l'on pourrait hélas croiser.

Grande oeuvre, grand final où à la différence de Dexter on n'a pas sacrifié la fin pour des impératifs commerciaux. Erwelyn a dit tout le reste sur son précédent post et pour une fois je n'en rajouterais pas car je suis à 100% d'accord avec toi (et c'est assez rare pour le souligner :roll: :mrgreen: )