Aristote & SF

Science, fiction et veille sous le ciel étoilé des motifs & thématiques de l'imaginaire : des créatures de légende aux extraterrestres, voyage dans le temps...

Aristote & SF

Messagepar neocobalt » Vendredi 31 Octobre 2008, 01h24

Aristote & SF, voici un bien étrange mariage, si ce n'est une entremise un tantinet hasardeuse. Pas tant que cela en fait, car je m'appuie sur une oeuvre qui m'innocente et me permettra de transformer l'essai : Le monde des non-A, Les joueurs du non-A, et La fin du non-A.

Le "non-A" s'écrit plus formellement par le caractère spécial "A-barre" que je ne saurais produire graphiquement ici pour le moment.

Nous devons cette oeuvre à A.E. Van Vogt qui s'est attaché à transposer la démarche du mathématicien Alfred Korzybski, artisan de la Sémantique générale, et tout particulièrement des systèmes non-Aristotéliciens. Nous en avons hérité d'un genre de slogan pour cristaliser cette posture intellectuelle : La carte n'est pas le territoire, l'idée n'est pas le fait, le mot n'est pas la chose.

Je retiens de ce "non-A" un zeste de ridicule et d'ennui, mais tout autant de force éveillant l'ardent désir de connaître l'énigmatique Sémantique générale, avec un revers de taille : un flirte ultérieur - mais passager paraît-il - de l'auteur Van Vogt avec la Dianétique de L. Ron Hubbard, mieux connue sous l'appellation de la Scientologie (et considérée aux USA comme une religion).

Je reviens, après cette entrée en matière savonneuse, au "non-A", car Aristote a formulé des principes logiques fondateurs :

- le principe du tiers-exclu ;
- le principe de non-contradiction ;
- le principe d'identité.

On pourra revenir plus en détail sur ces trois formulations.

Etant informaticien, je suis sensible à tout ce qui touche à la logique, l'une des dimensions des mathématiques, et ses modalités. Et voici ma question : Est-il possible de remettre en question de tels principes ? Aristote était-il infaillible sur ce sujet ?
Car dans le "non-A", Van Vogt ne se propose-t-il pas de bousculer les conventions en illustrant par sa prose ses travaux de formulation de systèmes non-Aristotéliciens et de systèmes non-Newtoniens ? Bref, de remettre en question les principes Aristotéliciens ?
La science-fiction offrant un terrain de jeu sans égal - ici dans le domaine de la fiction et de l'imaginaire -, serait-il possible de jouer avec la logique et de se jouer des fondements Aristotéliciens profondément ancrés dans notre culture ?
Un début de réponse ici-même, sur ce fil de discussion, entre science & fiction...
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