yabaar a écrit:N'ayant pas vu le film, mais en ayant lu les excellentes critiques, je me pose néanmoins une question qui ne concerne pas le fond du documentaire mais Al Gore lui-même.
C'est tout à son honneur de co-réaliser un tel film, et son effort de pédagogie est à saluer.
Néanmoins, qu'a-t-il fait pour lutter contre le réchauffement climatique durant les huit années de sa vice-présidence ?
Comme tant d'autres avant lui et après lui, probablement malgré lui, n'a-t-il pas légèrement fléchi sous le joug des lobbyistes énergétiques et pétroliers de Washington ?
Al Gore prouve aussi avec ce film qu'il y a un gouffre entre les bonnes intentions et la mise en oeuvre de décisions courageuses qui ne peuvent mener qu'à un suicide politique pour celui ou celle qui les prendrait.
La dure et triste réalité de notre monde...
john.koenig a écrit:[...] l'homme est perfectible et si Gore s'est rendu compte enfin de la gravité de la situation, c'est déjà une bonne chose !
Un personnage comme lui, populaire (du moins aux states) qui ouvre les yeux ne peut être que bénéfique.
john.koenig a écrit:En tous cas, les USA n'ont semble t'il toujours pas l'intention de mettre en oeuvre les accords de Kyoto sur l'émission de gaz carboniques
La conférence des Nations-Unies sur le changement climatique s'est achevée sur un succès mesuré, vendredi 17 novembre, à Nairobi (Kenya). Les ministres des 180 pays représentés ont décidé d'ouvrir la révision du protocole de Kyoto en 2008, en se fixant l'objectif de parvenir à un accord sur le dispositif qui lui succédera. Le protocole de Kyoto, qui engage les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 5 % d'ici à 2012, se verra donc prolongé au-delà de cette date.
La décision prise devrait néanmoins conforter les projets dits du "mécanisme de développement propre", qui visent à implanter des techniques efficaces sur le plan énergétique dans des pays en développement. Les émissions de gaz à effet de serre ainsi économisées peuvent être transformées en "crédits d'émissions" par les pays des promoteurs des projets. Cela intéresse particulièrement les pays qui auront du mal à tenir leurs engagements dans le protocole de Kyoto, comme l'Espagne ou les Pays-Bas, ainsi que les pays du sud, qui ont ainsi accès à des technologies modernes.
Alors que les pays percevaient les politiques du changement climatique comme un coût pour le développement, ils commencent à les voir comme des opportunités pour assurer la croissance d'une façon soutenable.
les Etats-Unis ont affiché une attitude plus ouverte, du fait que plusieurs de leurs Etats, et notamment la Californie, ont annoncé qu'ils allaient mettre en place un tel marché. [...] La nouvelle majorité démocrate a fait savoir qu'elle pèserait en ce sens : trois sénateurs influents viennent d'écrire à George W. Bush pour lui annoncer que le prochain Congrès élaborerait une législation visant à restreindre les émissions.
les pays du Sud ont exclu de prendre des engagements contraignants, soulignant la "responsabilité historique" des pays occidentaux dans la crise climatique. Ils se sont cependant montrés ouverts aux transferts de technologie. Des experts évoquent l'idée que les pays en développement pourraient se voir proposer non pas des objectifs de réduction de leurs émissions, mais des objectifs de plus grande efficacité énergétique.
Par ailleurs, la conférence de Nairobi a renforcé le fonds d'adaptation visant à aider les pays pauvres, notamment africains, à faire face au changement climatique. Elle a aussi progressé, sous l'impulsion du Brésil, vers l'intégration des forêts tropicales dans le futur protocole de Kyoto : leur protection pourrait intégrer le marché du carbone.
Retourner vers SF, Thema, Veille
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 10 invités